Mercredi 6 juillet 2011, ta voiture s'est enroulée autour d'un arbre et ta route s'est arrêtée samedi 9 juillet après trois jours de lutte pour survivre.
Le samedi précédent, c'est toi qui nous a conduits à St Aubin, et quand tu es parti je t'ai dit : "Sois prudent avec ta caisse, sale gosse !" Tu as souri et tu m'as répondu : "Mais oui. T'inquiète tata !" Ca te faisait rire mes conseils de "tata" mais tu vois bien que j'avais raison de m'inquiéter...
Tu resteras dans nos coeurs à jamais... Je t'aime Alex.
Cher Alex, ou grenouille, ou çançandre, ou la bouët…
Cher Alexandre,
Comment dire qui tu étais à ceux qui n’auront pas eu la chance de te connaître ? Un jeune homme plein de qualités… oui, mais permets-moi tout de même de souligner l’unique défaut que j’ai constaté chez toi. Si, si, Alex, un gros défaut ! Il faut le dire, tu es très intolérant.
Par exemple, tu ne tolères pas la solitude, et la foule d’amis qui t’entoure aujourd’hui peut en témoigner. Ils sont nombreux ceux qui t’aiment et faisaient la fête avec toi… Impossible de t’imaginer seul. Où que tu sois, avec qui que ce soit, il faut que tu crées des liens. Tu es magnétique, ton sourire et tes yeux nous accrochent et on n’a plus envie de te quitter.
Tu ne tolères pas non plus l’inactivité. Vivre pleinement chaque instant est ta devise. Pas le temps de fainéanter : tu veux tout faire, tout connaître, tout voir. Tu fais des tas de projets : voyager, faire un sport que tu n’as pas encore essayé, construire une maison… Comme on dit chez nous, tu n’as pas les deux pieds dans le même sabot.
D’ailleurs, des sabots, tu n’en portes jamais parce que tu ne tolères pas non plus de ne pas être « classe ». Il faut toujours que tu sois tiré à quatre épingles, impeccable, tout beau et reluisant, que tu sentes bon et que tes yeux brillent. C’est cette image de toi que je veux garder…
Tu es… tu étais un charmant jeune homme, plein de qualités et finalement sans défaut. Rien ne pouvait arrêter ta soif de vivre. Rien sauf un fichu arbre… Un de ces arbres que tu aimais tant et dont tu aurais été super fier de nous donner le nom en latin ! Je pense que j’en planterai un pour toi dans mon jardin, un bel arbre vert et plein de vie, en espérant qu’il n’arrêtera jamais le chemin d’aucun autre jeune comme toi.
Au revoir, je t'aime Alex.
Fab. (écrit le 12.07.11 et lu à l'église le 13.07.11)